Rédiger le business plan de reprise et trouver le financement
Votre business plan doit reprendre :
- votre présentation et un résumé de vos expériences professionnelles,
- votre stratégie de reprise,
- la description de la cible (historique de l'entreprise, organisation générale, activité, clientèle, moyens d'exploitation, forces et faiblesses),
- son marché et votre étude de marché,
- sa situation financière,
- votre stratégie de développement,
- le prévisionnel et le montage financier envisagé (vos besoins, vos ressources, le besoin en fonds de roulement, le compte de résultat prévisionnel et le seuil de rentabilité, votre capacité de remboursement, votre plan de trésorerie et votre plan de financement).
Trouver le financement pour reprendre une entreprise
Dès que votre business plan est prêt, vous pouvez mener de front les dernières négociations avec le vendeur et la recherche de financements. Entre fonds propres, emprunts, prêts d'honneur ou encore dettes mezzanine, les solutions qui s’offrent à vous sont nombreuses. Les financements se recherchent en parallèle des négociations mais se « déclenchent » une fois le protocole d’accord signé (ou la lettre d’intention en fonction de la complexité du projet).
Les différents types de financement :
Les fonds propres
Les financeurs considèrent que cet apport montre votre détermination pour la reprise d'entreprise. Il est généralement compris entre 25 à 40 % du prix de vente de l'entreprise, parfois plus. Vous pouvez solliciter votre entourage proche pour augmenter votre capital initial, par le biais de prêts familiaux ou d'ouverture de capital à des amis ou à des relations professionnelles.
La dette bancaire (ou dette sénior)
C’est l’endettement bancaire souscrit pour financer une acquisition par effet de levier. La dette est souvent un moyen utilisé pour permettre le financement d'opérations ou d'investissements. La distinction s'établit alors entre les dettes d'exploitation, souvent à court terme, et les dettes financières, ces dernières portant généralement sur des emprunts bancaires et donnant lieu au versement d'intérêts. Son remboursement est échelonné dans le temps, principalement sur 7 ans.
La dette « mezzanine »
De l’italien « mezzo », qui signifie "au milieu de", le prêt mezzanine se situe entre la dette senior et les fonds propres. C’est un financement subordonné, ce qui signifie que son remboursement intervient après celui de la dette senior.
Le Capital Investissement (Private Equity)
Il s’agit d’une prise de participation en capital dans des entreprises, généralement non cotées en bourse, qui ont besoin de capitaux propres. Les opérations de capital-transmission sont comprises dans une fourchette de 30 000 € à plusieurs millions d'euros et les prises de participation peuvent être minoritaires ou majoritaires. Les acteurs du capital investissement sont les Fonds de Capital Investissement ainsi que les Business Angels qui sont des personnes physiques accompagnant le fondateur en investissant leur argent personnel et en apportant leurs avis et conseils.
Les prêts d'honneur
Ce sont des crédits à moyen terme dont la durée est généralement comprise entre 2 et 5 ans. Ils sont octroyés à des personnes créant ou reprenant une entreprise, mais pas à l’entreprise elle-même. Ils sont accordés sans garanties personnelles ou réelles. Sauf exception, les prêts d’honneur ne portent pas d’intérêt. Les réseaux France Initiative ou Réseau Entreprendre, peuvent vous proposer des solutions de financement par prêts d’honneur.
Le financement participatif (crowdfunding)
Le crowdfunding est un mécanisme qui permet de récolter des fonds - généralement des petits montants - auprès d’un large public, en vue de financer un projet créatif (musique, édition, film, etc.) ou entrepreneurial. Il fonctionne le plus souvent via Internet. Les opérations de crowdfunding peuvent être des soutiens d’initiative de proximité ou des projets défendant certaines valeurs.
Le financement de BPI France
BPI France, l’établissement français de soutien à l’innovation et la croissance des PME peut vous accorder :
- un crédit dit « mezzanine », en soutien à votre banque : c’est le Contrat de développement transmission. C’est un prêt sans garantie ni caution personnelle de 40 000 à 400 000 €. Il accompagne systématiquement un prêt bancaire d'une durée minimum de 5 ans qui peut bénéficier d'une garantie BPI France et représente au maximum 40 % de l’ensemble des prêts mis en place.
- Un prêt dit PCE : c’est un prêt sans garantie ni caution personnelle de 2 000 à 7 000 €, d’une durée de 5 ans avec 6 mois de différé d’amortissement du capital et de paiement des intérêts. Il est accompagné systématiquement d'un concours bancaire (financement du matériel, véhicule....) de plus de 2 ans et d'un montant au moins équivalent au double de celui-ci.
- Une garantie
L’avance remboursable
L’avance remboursable est une technique de financement des entreprises, que ce soit pour développer une nouvelle activité, pour reprendre une autre société ou encore favoriser l'innovation. La société bénéficie alors d'une somme d'argent qu'elle devra rembourser. Cette avance remboursable peut s'accompagner d'un avantage majeur qui est un taux à zéro. Toutefois, l'avance remboursable se doit souvent d'être seulement un complément à un autre financement, en fonds propres ou en dettes.
La garantie
Engagement donné en contrepartie d’un emprunt pour assurer le paiement (différé ou fractionné) de la dette.
Le prêt participatif
Les prêts participatifs sont des prêts de longue durée dont la rémunération peut être partiellement indexée à certains indicateurs (ou à plusieurs indicateurs) de performance du bénéficiaire. Ils peuvent ainsi faire l’objet d’une participation aux bénéfices en contrepartie d’une limitation des garanties demandées. Les prêts participatifs présentent l’avantage d’être souvent considérés comme des quasi-fonds propres et non comme des dettes.
Les différents modes de financement d’une reprise :
Le financement en direct
Il s’agit pour le repreneur d’acheter directement le fonds de commerce ciblé ou les titres de l’entreprise.
Avantages : la simplicité et la réduction d’impôt
Inconvénients : Il n'y a pas d’effet de levier. A réserver donc aux opérations de moins de 100 000 €.
Financement en direct d'une reprise
Le financement par LBO
Si vous ne possédez pas suffisamment de fonds pour l’achat de l’entreprise de vos rêves, vous pouvez constituer une société appelée holding dont l'objet est de racheter les parts ou les actions de la société cible. Le but de ce montage est alors de faire intervenir un partenaire financier (une banque par exemple) qui prête de l’argent à la société holding. Cet emprunt, qui s'ajoute aux fonds apportés par les actionnaires de la holding, permet l’acquisition des titres de la société cible.
Avantages : l'effet de levier, la base pour des achats futurs d’entreprises, l'intégration fiscale
Inconvénient : le montage juridico-financier à monter
Financement d'une reprise d'entreprise via une holding